"Quand les travailleurs sabotaient"
Conférence - échanges
L’urgence climatique et sociale a remis au goût du jour l’activisme radical, dont le recours au sabotage. Loin de se réduire à une dégradation matérielle, cette pratique a soulevé d’immenses espoirs dans les rangs syndicalistes
révolutionnaires de la « Belle Époque », au point d’être théorisée et mise en œuvre de manière collective.
De la Confédération générale du travail (CGT) en France aux Industrial Workers of the World (IWW) aux États-Unis, le sabotage apparaissait alors comme une tactique légitime, imparable, et contre laquelle patrons et gouvernants ne pouvaient rien. Cette expérience syndicale éclaire la portée et les limites d’un moyen d’action marginalisé, objet de nombreux fantasmes.
Dominique PINSOLLE
Historien à l’université de Bordeaux-Montaigne.
Il travaille sur les médias et le mouvement ouvrier.
Il est également auteur régulier du Monde diplomatique, pour qui il a participé à la coordination du "Manuel d'autodéfense intellectuelle - Histoire"